« Le Logis », cliché de Maurice Littoz-Baritel juillet 1959, fonds de la photothèque des musées d'Annecy.
Le Révérend Pére Cadet, moine bénédictin, œuvrant en banlieue parisienne, amène régulièrement de jeunes adolescents « respirer le bon air de la montagne », selon son expression.
Créée le 3 novembre 1955, l'Association Notre Dame de la Montagne dit « Le Logis » s'installe au Petit Brogny, 109 chemin du Périmètre, dans l'ancienne pouponnière « Les Buissonnets ». La direction de ce petit foyer de 27 lits est confiée à Pierre Lavy, éducateur spécialisé qui, en 1947 était l'un des initiateurs de la formule éducative dite de « semi-liberté » consistant à prendre en charge les adolescents 24h/24h, mais en leur faisant bénéficier pour leur formation scolaire et/ou professionnelle des équipements normaux (publics ou privés) et des possibilités offertes par les entreprises locales. Le foyer s'ouvre sur l'extérieur, avec la création du Réseau Éducatif de Soutien qui est aussi important que les éducateurs. Ces derniers s'associent à des gens de l'extérieur, des habitués d'Annecy ou de Paris, des amis, patrons, professeurs, animateurs, musiciens, structures culturelles : MJC de Novel ; le ciné-club qui s'investissent d'une charge. Le Logis s'implique fortement dans la création d'Annecy Action Culturelle, et plus particulièrement dans la conception de « Bonlieu » dans la création et l'animation d'Annecy Jazz Action, du Théâtre Eclaté, etc. Des artistes comme Higelin, Nicoletta, Ferrat, Ferré et Théodorakis ou encore Truffaut viennent rencontrer les pensionnaires du Logis. En 1978/79 le Logis quitte le 109 chemin du Périmètre au Petit Brogny, pour s'installer dans des locaux plus adaptés à Argonay. Il cesse ses activités en 1986.
Source : Annecy, terrain d'enquêtes socioculturelles pour Joffre Dumazedier de Jean-Paul Defrance dans les cahiers des Mardis du Vieil Annecy n°36.