Image du diaporama : Slider Château d'Annecy
Vous êtes actuellement dans l'arboresence suivante :

Le classement au titre des Monuments historiques

Le classement au titre des Monuments historiques

Après incendie du château survenu dans le Grand Pêle le 12 juillet 1952

© Georges Grandchamp
Conditions d'utilisation : Si vous souhaitez utiliser cette photo, merci de contacter les Musées d'Annecy.

En France, un édifice est protégé au titre des monuments historiques s'il présente un intérêt historique ou artistique justifiant sa préservation.

A la fin du 19ème siècle, alors que le château est propriété de l’armée française, des travaux sont envisagés dans le Vieux Logis pour renforcer les plafonds. Charles Suisse, alors architecte des Monuments historiques, obtient la première protection du château et impose la restauration du plafond de la grande salle sur le modèle de celui existant. Les travaux sont réalisés entre 1902 et 1903.

Le 12 octobre 1959, le château d'Annecy est classé par arrêté au titre des Monuments historiques. L'enceinte, les bâtiments et sols des cours, soit toute la parcelle cadastrale B 1240, mais aussi les peinture murales à l'intérieur des salles, sont désormais protégées.

En France, un monument historique est un édifice (ou un objet mobilier) qui a été classé ou inscrit afin de lui assurer une protection juridique du fait de son intérêt historique ou artistique. Cette protection constitue une servitude pérenne qui suit l'immeuble en quelques mains qu'il passe. Elle comporte un certain nombre d'avantages et de contraintes.

La législation, en l’occurrence le Code du patrimoine, qui fait suite à loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques, distingue deux types d’édifices, les classés et les inscrits : sont classés parmi les monuments historiques, en totalité ou en partie, « les immeubles dont la conservation présente, au point de vue de l’histoire ou de l’art, un intérêt public ». C'est le plus haut niveau de protection, et concerne l'édifice extérieur, intérieur et ses abords.
 
 Sont inscrits parmi les monuments historiques, en totalité ou en partie, « les immeubles qui, sans justifier une demande de classement immédiat au titre des monuments historiques, présentent un intérêt d’histoire ou d’art suffisant pour en rendre désirable la préservation ».

Classement et inscription suivent ensuite une procédure portée par le Ministère de la Culture et de la Communication. Pour plus de renseignements sur cette procédure, téléchargez le guide des monuments historiques disponible sur le site internet du Ministère.

Les critères retenus pour de telles protections ont évolué en même temps que s'élargissait la notion de patrimoine. Les critères les plus souvent retenus sont la qualité architecturale ou artistique, la représentativité par rapport à un corpus ou à un type, la rareté, l'exemplarité, l'authenticité, etc. La protection peut concerner des immeubles de toutes époques, y compris récentes, et de tous types : architecture rurale, industrielle, commerciale, paysagère, etc.

Historiquement, cette notion de monument historique remonte à 1830, lorsque le ministre de l'intérieur François Guizot crée le poste d'inspecteur général des monuments historiques qu'il confie à Ludovic Vitet, puis en 1834 à Prosper Mérimée. La première liste de monuments «classés» est publiée en 1840. D'autres suivront en 1862 puis en 1875. On compte désormais en France environ 42 000 immeubles protégés, dont 13 400 classés et 28 600 inscrits.