Les 3 lieux
Le monument historique
Dominique Lafon

Le monument historique

Le Palais de l'Île a eu plusieurs vies : prison, asile de vieillards, palais de justice, atelier monétaire... avant d'être classé monument historique en 1900.

On peut aujourd'hui découvrir les anciennes cellules, la chapelle qui abrite régulièrement des œuvres d'art contemporain et visiter une exposition sur le développement économique et industriel de la ville d'Annecy et de son territoire.

Les campagnes de restauration

A la fin du 19e siècle, la démolition du Palais de l'Île est envisagée. Les voix d'André Theuriet, romancier et de Charles Suisse, inspecteur des monuments historiques s'élèvent alors pour dénoncer le projet de démolition. Le 16 février 1900, le Palais de l'Île est classé monument historique.

  • La première restauration du Palais de l’Île a lieu entre 1900 et 1905.
  • À partir de 1939, il est au cœur du site classé des canaux du Thiou et du Vassé.
  • L’édifice fait l’objet d’attentions régulières tout au long du 20e siècle. Des travaux de maçonnerie et de couverture sont programmés en 1930.
  • En 1983-1984, la tour escalier et les façades côté place sont l’objet d’un chantier : les chaînages d’angle de la tour et sa couverture sont repris ; les façades du côté de la place sont nettoyées.
  • En 2008, pour sécuriser la circulation des visiteurs, l’escalier en vis de la tour escalier est restauré. Les marches en pierre de molasse sont régularisées après des reprises au mortier.
  • En 2017-2018 : la totalité des charpentes, les couvertures et les façades sont restaurées.

L’objectif d’un chantier monument historique est toujours de conserver l’authenticité des ouvrages anciens et de maintenir des éléments anciens comme témoignages des savoir-faire du passé.

Qu'est-ce qu'un monument historique ?

Une image pittoresque

Le Palais de l'Isle n'offre à l'œil ni l'élégance des belles lignes architecturales, ni la somptuosité du décor. Il y a plus et mieux : autour de ses murailles et de sa tourelle pointue, la musique des eaux vives, la caresse verdoyante des feuillés, le mystère des voûtes sonores, la couleur et l'amusant dessin des façades du quai forment un harmonieux et suggestif accord.

André Theuriet, in Le Journal du 15 juillet et Les Alpes du 19 juillet 1896