Image du diaporama : Palais de l'île Annecy
Vous êtes actuellement dans l'arboresence suivante :

Vendre au marché

Affiche de l'exposition Vendre au marché - Mémoire d'une profession - Histoire d'un territoire

Description :

Vendre au marché - Mémoire d'une profession - Histoire d'un territoire

Conditions d'utilisation : Si vous souhaitez utiliser cette photo, merci de contacter les Musées d'Annecy.

Mémoire d'une profession

Palais de l'Île
Du 21 octobre 2017 au 15 janvier 2018

Une exposition inscrite dans le projet « Annecy, Ville d'art et d'histoire »

Le réseau « Villes et Pays d'art et d'histoire » regroupe  188 villes et pays d'art et d'histoire attachés à la valorisation et à l'animation de l'architecture et du patrimoine : présentation de leurs activités de découverte (visites guidées, expositions, services éducatifs...), tourisme culturel... Ce réseau national est animé par le Ministère de la Culture et de la Communication, direction générale des patrimoines.

Synopsis

Le Palais de l’Île, centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine, consacre une exposition aux marchés alimentaires, à leur empreinte dans l'histoire et à la mémoire des vendeurs.

L'articulation entre l'urbain et le rural, l'une des thématiques centrales d'Annecy Ville d'art et d'histoire, se développe tout au long du parcours de l'exposition.

Née d'une collaboration entre le Laboratoire d'études rurales de l'Université Lyon 2 et le Palais de l'Île, l'exposition Vendre au marché s'appuie sur des recherches universitaires relatives au monde des commerçants ambulants : un ouvrage sur le métier de crémier-fromager de Claire Delfosse, directrice du laboratoire, et la thèse d'Aurore Navarro, docteur en géographie, traitant des marchés de plein vent dans la région Rhône-Alpes. Ces travaux universitaires ont été complétés par des recherches de terrain dans les lieux de la nouvelle Région Auvergne-Rhône-Alpes qui accueilleront l'exposition itinérante en 2018 et 2019.

La richesse d'un territoire régional

La dimension régionale de l'exposition permet de confronter plusieurs territoires et de rappeler le caractère essentiel de la dimension locale. Le marché contribue en effet à la singularisation des lieux, qu'il s'agisse des pratiques sociales, des dynamiques économiques ou des représentations patrimoniales, gastronomiques ou agricoles.

Alors que la gestion des marchés est généralement confiée à des entreprises spécialisées, en région Auvergne-Rhône-Alpes elle est majoritairement municipale, ce qui témoigne de leur importance dans notre dynamique territoriale.

Une approche patrimoniale, mais aussi ethnographique

L'histoire des marchés fait partie de notre patrimoine car elle constitue un chapitre de l'histoire urbaine : les marchés illustrent l'émergence des pouvoirs municipaux du Moyen Age et le développement du commerce à travers les halles villageoises et urbaines et les marchés couverts des 18e, 19e et 20e siècles.

Au 20e siècle, l’évolution du métier de vendeur raconte aussi le cours de l’histoire : jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la France est majoritairement rurale et se nourrit de ses produits agricoles ; l'après-guerre et les Trente Glorieuses marquent une phase d'abondance ; des années 1970 à aujourd'hui, les marchés se réinventent dans un contexte de globalisation.

Tout en restant patrimoniale au sens large, l'exposition aborde le thème du métier de vendeur sur le marché et ses pratiques.

L'approche sociologique et ethnographique s'appuie sur des entretiens menés avec des commerçants non sédentaires, des producteurs et des vendeurs qui appartiennent à dynasties familiales. C’est une histoire des métiers qui se dessine au fil de l’exposition.

L'actualité des États généraux de l'alimentation

Depuis une dizaine d’années, l’agriculture française et européenne vit des crises à répétition : sanitaires (grippes aviaires, fièvre catarrhale ovine, grippe porcine…), économiques dues au marché mondial, sociale en France avec une baisse continue du nombre d’agriculteurs et ces dernières années environ 300 suicides de paysans par an.

Parallèlement, depuis la crise de la vache folle, il y a trente ans, les consommateurs sont de plus en plus méfiants à l’égard des denrées alimentaires.

Toutes ces raisons expliquent la tenue d’États généraux de l'alimentation annoncés par le Gouvernement en juillet dernier et qui réunissent jusqu'à fin novembre 2017 tous les acteurs de l’alimentation, du champ à l’assiette, pour répondre aux besoins des consommateurs comme des producteurs tout en privilégiant une alimentation saine, sûre et durable.

Lieu convivial où la flânerie côtoie l'acte d'achat, les marchés contribuent aujourd'hui à la renaissance et au développement des circuits courts. Les marchés sont valorisés dans le cadre de nouveaux usages urbains soutenus par une nouvelle catégorie de population habitant les centres villes.

Commissariat d'exposition :

Yann Bazin, Animateur de l'architecture et du patrimoine et Responsable des actions du label art et histoire de la Commune Nouvelle d'Annecy

Avec l’appui scientifique du laboratoire d’études rurales de l’Université Lyon 2.

Le mobilier et le graphisme ont été conçus par l'agence Alice dans les villes de Lyon.

L'exposition bénéficie du soutien de la Direction régionale des affaires culturelles pour le financement de la recherche universitaire dans le cadre du projet « Mémoires du 20e siècle » et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour la réalisation de l'exposition.

Autres partenaires : Université lumière Lyon 2, LER, Ville d'art et d'histoire, Région Auvergne-Rhônes-Alpes