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Poterie Gojon, cliché du Dauphiné Libéré 1949, fonds de la photothèque des musées d'Annecy

Poterie Gojon, cliché du Dauphiné Libéré 1949, fonds de la photothèque des musées d'Annecy

Poterie Gojon, cliché du Dauphiné Libéré 1949

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En 1758, la ville d'Annecy avec ses 4500 âmes, ne compte aucun potier.

L'implantation de la faïencerie dans l'ancien couvent des cisterciennes de Sainte-Catherine (XIIIème siècle – 1772) situé dans un vallon du Semnoz au-dessus de Vovray, initie une production de céramique annécienne moderne en attirant un nombre assez important de potiers et de faïenciers à partir des années 1780.

La spécialisation de la main d'œuvre et l'absence de savoir-faire locaux, nécessitent l'embauche d'ouvriers d'origine étrangère et souvent germanique tels Christin-Frédéric Zaberer de Bade, ou François Tripp et Daniel Chefner originaires de Saxe. Même si certains ateliers avaient déjà été créés durant l'activité de la faïencerie, la fermeture de cette dernière en 1796 contribue à l'augmentation du nombre d'artisans officiant dans la ville.

Les potiers se regroupent dans des quartiers ou localités bien définies. Ainsi le hameau de Sacconges (commune de Seynod) situé au pied du vallon de Sainte-Catherine en accueille un certain nombre entre 1795 et 1799. 

À Annecy, ils se concentrent dans les faubourgs du Sépulcre, du quartier Sainte-Claire, celui de Bœuf (rue Carnot aujourd'hui) et de Perrière. Cette proximité crée des affinités voire des familles : la grande famille de potiers Hertz descend de Christin-Frédéric Zaberer. Tous ces ateliers de potiers, au nombre de huit en 1808, ne vont pas prospérer.

Il est intéressant de noter que la poterie dite « savoyarde » définie comme telle à partir du début du XXème siècle est pour une grande partie héritée de savoir-faire d'ouvriers d'origine alémanique voire d'Europe centrale.

Source : De la rose à l'oiseau, productions céramiques annéciennes fin XVIIIe-début XIXe siècle, culture 74 archéologie N°20.