Le chemin de l'huilerie ne constituait qu'un raccourci caillouteux assurant la liaison piétonne entre la rue de la Césière et le hameau de Vovray.
Le développement de constructions dans ce quartier a rendu cette voie praticable aux véhicules par suite de son revêtement et de son goudronnage. Sa dénomination trouve son origine dans la présence d'une huilerie installée dans la grande maison située au départ de cette voie.
C'est en 1842 qu'Hippolyte Masson créa une petite huilerie, d'abord au faubourg Sainte-Claire, près de l'hôtel du Semnoz. L'extraction de l'huile s'effectue à l'aide d’un manège mû par une vache. L'animal tourne autour d'une « conche » et entraîne une meule. La noix broyée est chauffée au feu de bois dans un chaudron en cuivre, puis écrasée par une presse à bras.
En 1875, Pierre Masson transfère l'huilerie à Vovray de façon à développer son activité en utilisant la force hydraulique du ruisseau de l'Isernon. C'est là que fonctionne « l'Huilerie Masson », spécialisée dans la fabrication de l'huile de noix. Quatre générations se sont succédées dans cette petite fabrique bien connue des Annéciens qui savaient apprécier la qualité des produits savoureux et naturels de l'huilerie de Vovray.
Source : Les rues d'Annecy tome 2, Annesci 43, société des Amis du Vieil Annecy.