Depuis le XIV^e siècle les boucheries, à la fois lieu d'abattage et lieu de vente au détail, étaient installées dans le lit du Thiou à l'emplacement actuel du pont Bacchus.

En 1826, elles se trouvent dans un tel état de délabrement que le conseil communal décide de construire un nouveau bâtiment au confluent du Thiou et du Vassé (aujourd'hui salle Pierre Lamy), en 1833 le nouvel établissement est inauguré. Le bâtiment destiné à la vente est implanté le long de la rue et s'étend d'un canal à l'autre. D'un seul niveau avec combles, il comprend neuf minuscules magasins donnant sur la cour à l'arrière du bâtiment, permettant aux Annéciens de s'approvisionner auprès de bouchers agréés par l'administration communale. L'abattoir est placé à l'arrière des boucheries parallèlement au Thiou. Les habitants du quartier se plaignent des odeurs nauséabondes qui s'échappent, surtout pendant les grosses chaleurs. Les abattoirs-boucheries n'ont pas bonne presse. Depuis 1850 les bouchers sont autorisés à ouvrir des boutiques en ville une dizaine ont déjà fait le pas. Ce n'est qu'en 1896 que l'abattoir est déplacé dans le quartier de la Mandallaz. De nouveau à l'étroit et ne répondant plus aux normes modernes, la ville d'Annecy se voit dans l'obligation de construire en 1958 de nouveaux abattoirs en bordure de l'avenue de Loverchy, route de Vieugy. En 2005, la fermeture est définitive, les abattoirs ne répondant plus aux normes d'hygiène réglementaires.

Source : Annecy 1860-1918 l'album photos, Archives Municipales dans la collection Annecy Mémoire. Les rues d'Annecy, tome 2, Annesci 43, société des Amis du Vieil Annecy.