Station BP du Mont-Blanc avenue de Chambéry, Annecy, cliché Maurice Littoz-Baritel années 1950, fonds de la photothèque des musées d'Annecy

L'enseigne lumineuse BP au sommet de l'immeuble « le Chambéry » se voyait de loin. Parrainer par BP, la station du Mont-Blanc occupait tout le rez de chaussée de cet immeuble situé à l'intersection des avenues de Chambéry, d'Aléry et du Rhône. La station disposait d'un grand atelier, de quatre pompes à essence placées sous un grand auvent, démoli lors de l'aménagement du rond-point actuel.

Avant la première guerre mondiale, les voitures sont rarissimes. L'essence, alors unique carburant est vendu dans des commerces qui n'ont rien à voir avec l'automobile, souvent des épiceries où l'on se procure habituellement le pétrole, ils s'équipent de plus en plus de pompes à essence. Durant les 30 glorieuses, les mécaniciens s'adaptent à l'accroissement rapide du parc automobile. Les garages et les stations-services se multiplient en ville, puis quittent peu à peu les rues du centre-ville pour s'installer aux entrées de la ville : avenue de Chambéry, avenue de Genève, rue des Marquisats. Dans les années 1960, avec la grande distribution, les pompes à essence s'intègrent aux supermarchés (1970 pour le premier supermarché Carrefour avenue du Parmelan). L'essence, « produit libre » sans marque, provoque un énorme scandale des pompistes qui arguent de sa mauvaise qualité. Mais la marche est irréversible, les stations-services se raréfient, et les pompistes disparaissent à leur tour avec l'arrivée des pompes automatiques en self-service. Certaines sont totalement automatisées, sans aucun personnel.

Source : Les garages à Annecy jadis et Aujourd'hui de Willy Gourat et Michel Odesser, Les dossiers des amis du Vieil Annecy N°7, édition des Amis du Vieil Annecy.