En attendant l'installation de l'automatique sur l'ensemble du territoire français qui n'est effective qu'en 1978, les centraux téléphoniques hébergent un personnel nombreux et qualifié.
Les plus célèbres figures de ce microcosme sont les « demoiselles du téléphone », ainsi appelées parce que cette catégorie de personnel est recrutée exclusivement parmi des jeunes filles célibataires, dont l'éducation et la morale sont irréprochables.
Leur poste de travail est constitué d'un tableau à prises jack et de cordons appelés discordes, servant à connecter les abonnés entre eux. Les téléphonistes sont harnachées d'un casque et d'un micro ressemblant à un entonnoir. Leur fonction est de prendre les demandes d'appel des abonnés, puis de les mettre en relation.
Chaque téléphoniste gère une centaine d'abonnés, les cadences sont souvent importantes. Les téléphones ne disposent pas de cadran mais seulement d'une magnéto à manivelle pour appeler l'opératrice. L'abonné est alors mis en relation avec une opératrice à laquelle il donne le numéro demandé ainsi que le central dont il dépend. Si le correspondant est sur le même central alors il est connecté directement sur la ligne ; s'il dépend d'une autre centrale, l'opératrice branche la ligne sur une autre central où une autre « demoiselle du téléphone » prend le relais.
La difficulté à établir les communications a inspiré Fernand Raynaud qui en a fait un sketch comique, Le 22 à Asnières.
Source : Wikipédia « demoiselles du téléphone .