Le plan d'urbanisme d'Annecy de 1950 autorise la construction d'immeubles le long de l'avenue d'Albigny.
Ce projet présente une série de constructions dont la hauteur dépasse celle des platanes.
Plusieurs projets s'affrontent, ce qui suscite de vives discussions auxquelles toute la population annécienne prend part.
La « Ligue Urbaine et Rurale » lance alors une pétition d'opposition qui réunit plus de 2000 signatures au 31 janvier 1952. L'affaire, relayée par la presse, prend une dimension nationale : un article d’André Sevry titré « L’aménagement résidentiel d'Annecy mutilera-t-il un des plus beaux paysages de France ? » sort le 26 juin 1952 dans le journal Le Monde ; un autre article est publié dans la Journée du Bâtiment du 11 novembre 1952, sous la signature de la Ligue Urbaine et Rurale. On retrouve l'évocation de cette affaire d'Albigny dans la brochure intitulée « Annecy : Ville champignon ? » publiée en 1952 par les délégations d'Annecy de la Ligue Urbaine et Rurale. Les registres du conseil municipal conservent fidèlement ces souvenirs dans leurs longues délibérations des 16 juin 1952, 19 novembre 1953 et du 16 février 1955 qui confirment définitivement le choix du plan Novarina avec la construction de 4 immeubles de 12 étages.
La décision est votée à une quasi-unanimité de 20 voix contre 4 oppositions. Lors de la révision du Plan d'Occupation des Sols de 1976, le plan masse de l'avenue d'Albigny se voit amputé de l'une des 4 tours, celle envisagée au-delà de la rue Theuriet étant finalement supprimée. Les trois immeubles ont reçu les dénominations suivantes : Les Marmottes du lac, le Panoramic et le Président.
Source : Les rues d'Annecy, tome 1 Annesci 42, société des amis du Vieil Annecy.