On décèle dans les plaintes la volonté de protéger l'enfant et la femme des actes d'immoralité caractérisés, perpétrés le plus souvent par des hommes en état d'ébriété.
Ainsi en est-il de l'urinoir de la rue Sainte-Claire : « Non seulement cet urinoir est insalubre et contraire à toutes les règles de l'hygiène mais bien souvent, il est un objet d'immoralité. En effet, nos enfants, nos femmes souvent sont exposés, les jours de marché, principalement, à y voir des hommes ivres, oublieux de toute décence et de toute pudeur ». Au cours de la seconde moitié du XIXeme, la municipalité fait de réels efforts pour améliorer la situation : Le nombre de latrines et d'urinoirs est augmenté, ceux trop insalubres sont supprimés et ceux qui peuvent l'être sont améliorés. Pendant la saison des chaleurs, les édicules sont désinfectés au « coaltar » pour suppléer au manque d'eau. Mais le problème de l'infection des latrines ne sera définitivement résolu qu'avec l'installation des réseaux d'eau et d'égouts auxquels les W.-C. Publics seront reliés en 1913.
Source : Annecy 1860-1918 l'album photos, Archives municipales de la ville d'Annecy.