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Le France rentrant au port d'Annecy, cliché Bernard Ruffet juillet 1959, fonds de la photothèque des musées d'Annecy

Le France rentrant au port d'Annecy, cliché Bernard Ruffet juillet 1959, fonds de la photothèque des musées d'Annecy

Le France rentrant au port d'Annecy, juillet 1959, © cliché Bernard Ruffet

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À l'aube des années 1960, le France fête ses 50 ans d'activité au service de la Compagnie des bateaux à vapeur du lac d'Annecy.

Un demi-siècle d'existence qui n'a rien d'une fête joyeuse. Bien au contraire. Dernier bateau à vapeur du lac d'Annecy, ses jours sont désormais comptés car trop vétuste, trop coûteux, il devient un symbole du passé. Les français découvrent de nouveaux modes de vie et les nouveaux codes de la modernité, un vent nouveau souffle sur tous les secteurs de l'économie. Dans ce contexte, le France peine à séduire. Souvent à moitié vide, ses tours du lac sont de véritable boulet pour la Compagnie qui songe sérieusement à s'en séparer. Le talon d'Achille du France, c'est sa consommation, donc sa rentabilité. Près d'une demi-tonne de charbon pour un seul tour du lac. En 1961, pour boucler sa saison estivale, le France affiche au compteur plus de 125 tonnes de charbon, ce qui est une aberration en matière d'économie et d'environnement. Attaché à son fleuron et au prestige de celui-ci, la Compagnie étudie le remplacement de la propulsion au charbon et à la vapeur par une motorisation diesel-électrique. Les incertitudes du budget prévisionnel l'emportent sur le sentimentalisme. Le projet de rénovation est abandonné, la Compagnie lui préférant une vedette neuve de 200 places.

La Compagnie arrête définitivement la circulation du France à la fin de la saison de 1962...

Source : Extrait d’« Il était une fois le France, la traversée du siècle sur le lac d'Annecy » de Stéphane Santini, édition Le Dauphiné.