Tête de Bacchante en marbre, découverte en 1821 lors du percement de l'avenue de Genève, collection du musée-Château cliché Denis Vidalie.
Le musée et l'archéologie gallo-romaine
En Savoie, l'étude de l'occupation du territoire est une tradition que l'on peut faire remonter au début du 16e siècle. Mais ce sont des « antiquaires » passionnés, membres éminents de l'Académie Florimontane, qui en recueillent les traces matérielles tout au long du 19e siècle avant d'en faire don au musée dès sa création (1860). Parmi les personnages qui ont ainsi œuvré à l'accroissement des collections, Charles Marteaux mérite une mention particulière. D'une amicale collaboration avec M. Le Roux, alors conservateur du musée, naîtra l'ouvrage Boutae, vicus gallo-romain de la cité de Vienne, magistrale synthèse appuyée sur les collections conservées au musée. Dans les années 1970, Pierre Broise et Georges Grandchamp font inscrire le « périmètre de Boutae » au Plan d'Occupation des Sols de la ville d'Annecy. La création de ce périmètre de protection du patrimoine archéologique permet de réaliser de nombreux sauvetages urgents et programmés à partir des années 1980. C'est dans ce contexte que des sites comme le Forum et les thermes publics (Clos Pouget), le théâtre et les quartiers d'artisanat et, plus récemment, la nécropole burgonde de l'avenue des Romains et le quartier de Galbert sont fouillés et étudiés.