La pharmacie Picon rue Jean Jacques Rousseau depuis les arcades de la rue Filaterie, cliché anonyme coll G Grandchamp daté d'octobre 1949, fonds de la photothèque des musées d'Annecy.
L'hôpital, construit en 1825 dans le clos des Capucins aux Marquisats, est agrandi de 1861 à 1864. Mais jusqu'à la Grande Guerre, la médecine de ville et son réseau de médecins et de pharmaciens, reste encore au cœur du système de santé.
En 1873, les neufs médecins que compte Annecy disposent de quatre pharmacies pour assurer les préparations et compositions qu'ils prescrivent à leurs malades ; en 1917, leur nombre a doublé. À cette époque l'exercice de la pharmacie est réglementé par la loi du 21 germinal an XI qui fait obligation à celui qui souhaite tenir une officine d'être titulaire d'un diplôme de pharmacien et propriétaire de son fonds. En échange de ces exigences, l'État leur assure le monopole d'exercice ; les épiciers et droguistes gardent la faculté de faire commerce en gros des drogues simples mais ne peuvent plus en vendre au poids médicinal. La qualité de réalisation de la devanture de la très réputée pharmacie Picon, rue Jean Jacques Rousseau, témoigne encore du prestige qui entoure le corps des pharmaciens à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Cette devanture est inscrite aux Monuments Historiques depuis le 18 avril 1983.
Source : Annecy 1860-1918 l'album photos, dans la collection Annecy Mémoire, Archives Municipales de la ville d'Annecy.