Les Trésums, immeubles en co-propriété, cliché Maurice Littoz-Baritel vers les années 1960, fonds de la photothèque des musées d'Annecy
Cette barre est composée de trois immeubles contigus comportant un rez-de-chaussée et onze étages.
À l'origine deux immeubles supplémentaires avaient été envisagés. La résidence s'inscrit sur l'ancienne propriété Balleydier. C'est l'architecte Robert Cottard (1913-1993), diplômé de l'École des beaux-arts de Paris, installé à Annecy après la fin de la Seconde Guerre qui est choisit par la Société immobilière des Marquisats en charge de la construction. Le chantier commence en 1952 et se termine en 1958. La résidence surnommée « Le casier à bouteille » par les Annéciens, suscite de vives critiques du fait de son gabarit et de son implantation sur le somptueux terrain en dénivelé des Marquisats, une atteinte jugée inacceptable par les défenseurs du beau paysage. Dotés d'un garage souterrain et d'un parking extérieur, les immeubles s'édifient au-dessus d'un sous-sol qui renferme les caves, ainsi que les buanderies communes. Le rez-de-chaussée comporte, outre les trois entrées d'immeubles, des chambres de bonne. Les étages courants renferment de petits appartements mono-orientés et de grands appartements traversants, dont la taille varie de une à trois chambres à coucher. Robert Cottard habitera au neuvième étage de l'immeuble 12A jusqu'à son décès. Le onzième étage est dévolu à trois spacieux studios en attique, sortes de villas suspendues profitant d'une vue imprenable sur le lac et les montagnes.
Source : Le logement résidentiel collectif Annécien pendant les trente glorieuse de Daniel-Alexis Jindra dans Confort à tous les étages, le logement collectif en Haute-Savoie de la fin du XIXe siècle à nos jours Édition Silvana Editoriale.